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La Baie de Cannes, 31 Août
Les nuages arrivent,
Ressemblent aux congères énormes aux éperons à facettes.
Le vent constant et chaud, souffle d’une mer sulfate de cuivre
A travers les châteaux de sable abîmés, des pigeons charognards, des bouchons jetés, et nous aussi: la garnison dernière.
De l’ouest, l’Esterel s’éloigne dans la brume,
En faisant un rideau de fumée pour cacher sa retraite,
Fait prisonnier le soleil sanguine– sa puissance terminée.
A la plage, les claquements des transats, le battement des serviettes,
Les plaintes bougonnées des enfants fatigués,
Et le diminuendo du bavardage composent une grande élégie .
Enfin, le quartier reste tranquille
Pas de rugissement des moteurs tapageurs,
Pas de bourdonnements de drum’n’bass à la Boîte de la Pointe.
Nous avons regardé les tendres adieux, écouté les souvenirs amères douceurs des chagrinants.
Tout ce que nous avons en ce moment est le lavage des rouleaux et le souffle obstiné du vent,
Le ravisseur de l’Eté